Lutter contre le changement climatique
Une lutte à mener ensemble
Les conséquences du changement climatique peuvent être considérables,
redessinant les zones habitables et cultivables, avec l'élévation du
niveau des mers et la hausse des températures. L'UE doit se mobiliser à
la hauteur de la crise et des défis climatiques et entraîne avec elle
le plus possible d'États dans cette lutte.
La position ambiguë de la droite
- Si la droite souscrit au principe de la lutte contre le changement
climatique, son obsession est de maintenir la compétitivité de
l'économie européenne. Elle s'est aussi opposée très majoritairement à
l'objectif plus ambitieux de 30% de réduction de CO2 dès 2020.
Favorable à un budget en peau de chagrin, elle refuse de doter l’Europe
des moyens nécessaires aux ambitions affichées.
- Beaucoup de
concessions ont été accordées aux États membres les plus récalcitrants
(Italie, Allemagne, Pologne…) face à un engagement plus soutenu en
matière de réduction des émissions de CO2.
- Le « paquet Climat »
(réduire de 20% les émissions de CO2 par rapport au niveau de 1990,
porter à 20% la part d'énergie renouvelable dans la consommation
d'énergie et améliorer de 20% l'efficacité énergétique d'ici à 2020) a
été bouclé en moins d'un an, la Présidence française de l'Union
européenne voulant des résultats court-termistes affichés dans la
presse. Cette précipitation a contribué à affaiblir les ambitions
déclarées au printemps 2007. La responsabilité des chefs d'État et de
gouvernement, très majoritairement de droite, est importante.
Les propositions socialistes
- Réduire les émissions de CO2 de 30% en 2020 et d'au moins 60%, voire 80% en 2050 ;
- Réduction des émissions de gaz à effet de serre prioritairement au
sein de l'UE, en raison de sa responsabilité particulière dans le
changement climatique, avec les États-Unis ;
- Instaurer une taxe
carbone pour les produits importés dans l'Union d'États n'ayant pas ou
ayant une législation faible en matière de lutte contre le changement
climatique et les émissions polluantes ;
- Investir plus
massivement dans les modes de production (investissement dans la
recherche et l'innovation) et de circulation plus sobres en carbone,
notamment en encourageant les services publics de transport (personnes
et marchandises) ;
- Adopter des dispositions plus contraignantes
en matière d'efficacité énergétique, notamment dans le secteur du
bâtiment qui représente un potentiel d'économie d'énergie (réduction de
la facture énergétique des ménages) et de réduction des émissions de
CO2 non négligeable ;
- Soutenir les pays en développement et
émergents dans leur lutte contre le changement climatique, lutter
contre la déforestation et pour la reforestation, en intégrant des
conditions environnementales mais aussi sociales (réintégration des
populations déplacées, par exemple) ;
- Adopter une approche plus prudente en matière de développement et de promotion des agro-carburants ;
- Le budget européen doit être réorienté vers la croissance écologique et innovante.